samedi 13 juin 2015
En provenance directe du Texas, le food-truck était, à l'origine, dédié à nourrir les cowboys, mais quelques années et kilomètres plus loin, cette organisation semble de plus en plus prisée par les Français, tant sur Paris qu'en province où la tendance se généralise progressivement.

Première étape : Bien mûrir son projet
Avant de se lancer, il est essentiel de considérer différents critères essentiels pour réussir son projet :
- La spécialité culinaire envisagée,
- La grille tarifaire : primordiale pour le projet (qui s'établit en moyenne entre 6 et 10 ?),
- Un plan d'actions promotionnelles, notamment via les réseaux sociaux,
- Un emplacement judicieux pour attirer les consommateurs,
- Un plan d'affaires qui saura convaincre les banques.
Rappelez-vous que la base de votre réflexion doit être l'emplacement, l'emplacement et l'emplacement ! Indispensable pour la réussite de votre projet, l'emplacement de votre food-truck sera essentiel pour attirer de nouveaux clients et vous faire connaître. C'est l'élément de base qui conditionnera le succès de votre projet.
Seconde étape : Définir le coût du projet
Le coût d'un food-truck est en fonction des moyens que l'on souhaite y investir :
- Frais de lancement,
- Achat du camion,
- Coût de la nourriture,
- Travaux de modernisation,
- Budget de communication,
- Fournitures,
- Honoraires, etc.
C'est pourquoi ce coût se situe dans une fourchette tarifaire relativement large de 40 000 à 250 000 euros. Ce prix varie si vous préférez investir dans du neuf ou de l'occasion. Acheter un camion food-truck d'occasion se fait très régulièrement, il suffit de rechercher sur le web pour trouver des sites spécialisés.
En résumé, un investissement de départ qui peut être peu élevé par rapport à d'autres activités. Une autre raison pour laquelle les food-trucks ont la cote auprès des nouveaux entrepreneurs.
Troisième étape : Ne pas négliger les obligations légales
Les obligations légales pour se lancer portent essentiellement sur différentes normes, conditions et formalités.
Les normes d'hygiène, identiques à celles de tout restaurateur, concernent la sécurité sanitaire des aliments, l'aménagement des locaux, ainsi que la conservation des produits périssables. A ce titre, une formation obligatoire de 14 heures doit être suivie en matière d'hygiène alimentaire, à moins de pouvoir justifier d'une expérience professionnelle de trois ans ou d'une formation professionnelle de niveau V. Cette formation doit être suivie auprès d'un organisme enregistré au R.O.F.HY.A. comme Le Moins Cher Formation.
Les normes de sécurité du véhicule, régies par le code de la construction, doivent également être prises en compte quant aux différents risques induits par l'utilisation d'un camion : incendie, électricité, gaz, ventilation, etc.
Par ailleurs, il est essentiel de demander au CFE de référence une carte professionnelle de commerçant ambulant.
Cette activité est également soumise à des conditions de circulation et de stationnement sur la voie publique. Pour un emplacement public, l'autorisation doit être demandée à la préfecture ou à la municipalité. Pour un emplacement privé, une négociation doit être engagée auprès du propriétaire de l'emplacement. De plus, le véhicule devra être immatriculé auprès de la préfecture ou de la DREAL, et être assuré pour les risques causés aux tiers.
Enfin, comme pour toute entreprise, il est nécessaire de déclarer son activité sous le statut juridique le plus adapté (entreprise individuelle ou société).
Quatrième étape : Les étapes administratives
Avant toute chose, il faut définir précisément la nature de son activité : commerciale (vente de produits achetés) ou artisanale (préparation des plats à partir de produits frais).
En fonction de cette activité, il convient de demander l'immatriculation auprès du Registre des Métiers, pour les artisans, et du Registre du Commerce et des Sociétés, pour les commerçants.
Enfin, dans le cadre des démarches juridiques, il est nécessaire d'enregistrer sa marque et son logo auprès de l'INPI. De même, en cas de vente d'alcool sur place (même un mange debout), il faudra faire les démarches auprès de la mairie ou de la préfecture (Paris-Alsace et Moselle) 15 jours avant l'ouverture du food-truck. Pour pouvoir faire vos démarches, il vous faudra obligatoirement être détenteur du permis d'exploitation. Pour l'obtenir vous devrez suivre une formation, d'au moins 20h, sur les risques et les dangers de l'alcool et renouvelable tous les 10 ans. Comme pour la formation à l'hygiène alimentaire, cette formation au permis d'exploitation doit être suivie auprès d'un organisme agréé par l'Etat.
Pour aller plus loin
Découvrez d'autres articles, rédigé par nos soins, qui peuvent vous accompagner dans la réussite de votre projet :
- Tout savoir sur la formation d'hygiène alimentaire
- Qu'est-ce que le permis d'exploitation
- Tout savoir sur les démarches et obligations pour ouvrir un bar